début de ce blog - 24 décembre 2008

Le divin rencontre l'humain, le céleste fait du terrestre son nid,
l'essentiel allume ses lumières aux fenêtres de l'existentiel… Une histoire de naissance !

mercredi 17 février 2010

Maquette

Concernant le projet de publication, les choses avancent. Et comme la matière du livre est déjà en grande partie disponible, j’ai choisi d’emblée de me pencher sur la maquette. Le principe en est simple : un billet du blog sur une double-page, en vis-à-vis. Il reste alors à les sélectionner et à les organiser, ce qui est un exercice plus difficile qu’il n’y paraît ! Car exceptés les billets circonstanciels liés à un vécu ponctuel ou à un évènement extérieur qui ne se reproduira plus et qui sont donc faciles à éliminer, chaque texte présente une facette de mon regard sur le monde mais seuls eux tous dans leur ensemble peuvent dire la sensibilité qui m’habite. Alors comment en réduire le nombre ? Et dans quel ordre les présenter ? Avec 180 billets l’ouvrage ferait 360 pages… est-ce judicieux ? Je cherche la formule qui permettrait d’opérer le bon tri. Peut-être pourriez-vous m’aider en me disant le billet qui selon vous mérite vraiment de… ne pas être supprimé ?! Je voudrais par ailleurs conserver l’équilibre entre spiritualité, psychologie, écologie et vie quotidienne. Sans parler des thèmes que je n’ai pas encore abordés et qui me tiennent à cœur…

Parallèlement, j’ai reçu une proposition d’illustration. Pour chaque billet, un dessin au feutre, en dialogue avec le texte. Quel cadeau ! Une manière simple et concise de créer une dynamique visuelle sur chaque double-page, mais aussi d’enrichir mes mots d’une ‘accroche’ pour le lecteur. Les premiers feuillets me sont parvenus. Il reste alors à ‘retoucher les textes’ pour régler leur longueur, de manière à ce qu’ils entrent dans le format défini. Avec ces éléments j’ai tenté une ébauche pour le plaisir de ‘regarder ce que ça donne’. Je recueille actuellement quelques avis sur cette présentation. Si vous souhaitez participer à cette ‘consultation’ je peux vous faire parvenir les vingt premières pages. Merci de m’indiquer votre adresse mail.

Voilà les dernières nouvelles de mon ‘chantier’. A bientôt - Christian Maurer

vendredi 5 février 2010

Travail

Me voici en travaux - mais je préfère dire en travail, comme une femme qui met au monde son enfant ! Travaux-travail suite à de multiples interpellations qui m’ont été lancées, pour envisager la publication des billets de ce blog sous forme d’un livre. Et les complicités semblent s’ajouter les unes aux autres, et les soutiens amicaux si précieux se manifestent, alors je me lance dans l’aventure. Car c’en est une. Le monde de l’édition est devenu un sérail difficile d’accès. Ma liberté d’esprit m’oriente vers l’auto-édition… À voir.

Le témoignage du « Passeur » semble vouloir se propager par des voies complémentaires à celle de l’informatique ? Je m’en réjouis, et je reste à l’écoute. L’essentiel c’est que nous nous encouragions les uns les autres à poursuivre cet itinéraire qui consiste à poser sur la Vie un regard différent de la culture dominante en déclin. Et c’est une œuvre commune, une œuvre à poursuivre en commun. Car la tâche est considérable. Personne n’est de trop, nos talents fructifient ensemble.

Je vous donnerai au fur et à mesure des infos autour des progrès accomplis. Pour savoir quand approchera la ‘délivrance’ ! En attendant, je vous invite à relire les billets déjà publiés avec la fonction « je laisse la Vie m’offrir un texte » (colonne de droite). Et comme je suis humain avec mes faiblesses et fragilités, vos commentaires, pistes et propositions me seront d’un grand secours, particulièrement pour les jours de doute et d’hésitation. Car je sais qu’il y en aura. Merci d’avance à vous.

Avec mon amitié - Christian Maurer

dimanche 17 janvier 2010

Lessive

La corvée ? Ou plutôt un geste plein de promesse ? C’est selon. Selon que l’on regarde du côté de ce qu’il faut faire pour débarrasser le panier à linge qui déborde, ou du côté de l’armoire qui bientôt se garnira à nouveau d’habits propres qui sentent le frais. Mais dans les deux cas, la lessive fait partie des tâches qui reviennent régulièrement et qui nous rappellent la continuité du temps qui passe, mais aussi l’attention au quotidien que celle-ci réclame pour pouvoir nous offrir toutes ses richesses. Comme le ménage. Comme l’entretien du jardin. Et tant d’autres ‘routines’ qui n’en sont pas moins des enseignements.

Au travers d’elles monte par exemple l’interpellation : quel est le soin que je porte à mon cœur et à mon esprit, quand au quotidien je les utilise pour traverser le parcours de l’existence ? Quand certains jours j’accueille des personnes qui usent les mêmes pensées et les mêmes habitudes depuis des années, sans même avoir un ‘rechange’, je me dis qu’il serait temps qu’ils fassent une halte au lavomatique pour se rafraîchir un peu les idées ! C’est incroyable, quand on considère l’étendue des expériences qui s’offrent à nous en ce monde, de constater à quel point il nous est possible de stagner dans notre propre jus…

La lessive pourrait devenir un rappel utile. À quand remonte le dernier nettoyage de mes perspectives de vie ? Par quelle pratique me suis-je offert ces derniers temps le lavage-rinçage-essorage-repassage capable de mettre à jour mes opinions et points de vue sur moi-même, sur les autres et sur nos destinées ? Si ça sent le transpiré et la chaussette rance dans mes états d’âme, n’est-il pas temps de me tremper dans de nouvelles rencontres, d’oser frotter un peu pour que ça mousse, de faire un tour ailleurs, et de donner un nouveau pli à mes schémas mentaux ? Voilà, ma lessiveuse a fini son essorage. Je vous laisse. Je vais pendre mon linge !

dimanche 10 janvier 2010

Magie

Il y a dans nos vies des expériences magiques, heures, lieux, ou rencontres… dont on voudrait connaître l’origine. Ça vient comme ça, sans crier gare, on ne comprend pas bien comment. Et l’on aimerait parfois savoir s’il y a une manière de se préparer à de telles expériences ou mieux encore de les favoriser. Faut-il une habileté extraordinaire, un pouvoir hors du commun, une science secrète ? Serait-il possible de s’initier à cet art, voire de le maîtriser, comme nous le racontent tant de belles histoires ? Ou n’est-ce que l’effet d’heureux hasards, qui se produisent aussi fortuitement que passent les étoiles filantes sur la voûte céleste une nuit d’été ?

La magie est certainement rendez-vous. Un rendez-vous avec nous-même et nos profondeurs. Un rendez-vous avec ce qui en nous veut éclore, et que depuis si longtemps nous gardons enfoui au plus obscur. Alors quand le travail de la Vie a levé les verrous de la peur et du refus, et que se présentent les conditions propices, l’alchimie opère et le miracle se produit. La magie est complicité entre ce que nous portons à l’intérieur et toutes les forces extérieures capables de le révéler au grand jour. Elle est comme la merveilleuse conspiration d’une savante organisation qui relie tout le vivant, le mouvement d’une horloge universelle dont nous sommes un simple rouage en synchronicité.

Je ne suis pas sûr qu’il soit possible d’organiser ce rendez-vous, ni pour nous-même ni pour ceux que nous aimons. Mais je sais que l’écoute attentive des itinéraires de la Vie en nous et autour de nous, et l’effort personnel de s’y ajuster au plus près, rapproche chaque jour l’échéance d’une telle expérience. J’ai eu la chance de recueillir divers récits de cette magie. J’ai noté qu’ils correspondaient souvent à l’ouverture en soi d’une nouvelle frontière, soit par l’effet de notre maturation, soit par l’audace et la transgression d’un effort de libération. Alors les énergies se mettent à comploter en notre faveur et nous font bénéficier de leurs tours de passe-passeur !

jeudi 31 décembre 2009

Passage

Le calendrier nous offre ce soir la promesse d’une confrontation symbolique avec une des expériences structurantes de notre condition existentielle : le passage. Pour entrer dans ce monde nous avons fait un passage - la naissance, pour en sortir nous ferons un autre passage - la mort, et tout au long de cet itinéraire combien de passages à vivre, joyeux ou douloureux ? Le passage suppose deux rives, deux espaces différenciés, deux pôles… et une limite qui les sépare : rivière, frontière, ou point zéro. Puis vient la conscience d’être d’un côté ou de l’autre, puis émergent le désir et la peur de passer d’un bord à l’autre. C’est le jeu de la vie. Alors apprenons à jouer !

Pour bien réussir son passage quelle est la consigne ? D’abord accentuer les contours pour qu’apparaisse de façon plus évidente la différence entre l’avant et l’après, puis focaliser sur ce qu’on cherche à atteindre c’est-à-dire forcément sur ce qu’on va perdre, ensuite aller chercher au fond de soi le courage à la hauteur de l’enjeu pour mettre en œuvre la rupture. C’est l’expérience de la division. C’est l’apprentissage du choix. « Choisis de vivre ou de mourir ! » dit le prophète au peuple en errance dans le désert. On ne parcours pas l’existence en la survolant. On s’y noie pour en renaître. Vivre c’est mourir. Le reste n’est que refus ou tricherie.

Un jour, cela nous est promis, nous ferons l’autre expérience, celle du passage vers le sans-passage, là où se déploie la Conscience de l’Unité de toute chose. L’ivresse à laquelle environ 2/3 de nos congénères se livreront cette nuit (ce sont les chiffres officiels), et l’aveu inconscient de cette quête dont nous sommes tous animés. Mais en attendant l’horizon de cette rédemption, dont l’alcool n’est qu’une pâle imitation, laissons la fête de la vie battre son plein. Si 2010 ne nous offre aucune perspective de renouveau par rapport à 2009, alors le jeu en vaut-il encore la chandelle ? Je vous présente à tous, mes meilleurs vœux pour l’année qui vient. Sachons jouer au mieux cette nouvelle partie !

jeudi 24 décembre 2009

Un an

Voilà tout juste un an m’est venue l’inspiration de créer ce blog. Aujourd’hui, 175 billets plus tard, avec 17.000 visites, 735 commentaires et 42 abonnés fidèles, je m’étonne de ce parcours. Vous êtes nombreux à venir lire mes réflexions, partages d’expériences, coups de gueule ou méditations. Quelques-uns laissent des traces par la voie des commentaires, mais la plupart forment une ‘masse silencieuse’ que j’aimerais mieux connaître. Quels sont vos itinéraires ? Quelles valeurs nous relient ? Que vous apporte la fréquentation de cette page ?… Autant de questions qui resteront probablement encore sans réponse. Jusqu’au jour où je vous verrai tous au paradis ! Quelle fête ce jour-là, tant d’amis inconnus… Je ris déjà de cette merveilleuse perspective.

En attendant je suis devant mon clavier à chercher les mots qui me tiennent à cœur, ceux que vous lirez tout à l’heure. Car j’écris à partir de ce qui m’habite, de ce qui en moi fait sens - je ne déroge pas à cette règle, c’est l’impératif qui me gouverne. Et ce n’est pas toujours un exercice aisé car, vous l’imaginez, il m’est parfois difficile de trouver du sens dans l’égarement de notre monde et de mon existence. La Vie m’a voulu solitaire. Riche de tant de liens pour l’essentiel invisibles. Tant de rencontres si profondes, parfois décisives, rarement superficielles (je ne sais pas faire !). Celles et ceux que j’ai côtoyés, accompagnés, aidés, bousculés aussi. Et pourtant chaque fois seul, par la vertu d’une ‘sensibilité’ particulière, d’un profil ‘atypique’, d’une ‘vision’ hors norme du monde et de l’humain. Et c’est probablement ce recul qui nourrit mes mots.

Pour cet anniversaire je vous offre dans la colonne de droite la ‘playlist’ (que je m’efforce de compléter) des musiques et chansons que j’ai choisies tout au long de l’année en dialogue avec mes billets. Un autre parcours aléatoire qui complète celui du choix d’un texte ‘que vous offre la Vie’. Une manière de rappeler la bannière de ce blog : le divin rencontre l'humain, le céleste fait du terrestre son nid, l'essentiel allume ses lumières aux fenêtres de l'existentiel…

Devenir passeur ? Une histoire de naissance !

vendredi 18 décembre 2009

Être nu

Il arrive que nos habits nous encombrent, qu’on s’y sente à l’étroit, et que l’envie de s’en défaire nous pousse au déshabillage. Personnellement j’apprécie ce moment en fin de journée, à l’heure du coucher, où j’entreprends de défaire lacets et ceinture, tirettes et boutons, pour me retrouver avec moi-même dans mon plus simple appareil. C’est à la fois comme un soulagement et comme des retrouvailles que j’aime vivre en conscience avant le repos de la nuit. Et l’autre jour je m’amusais en lisant cette phrase : « Sous nos habits, nous sommes déjà nus ». Quel bon sens ! Et combien ce rappel me semble utile…

« Where’s no way to Happiness, Happiness is the Way » voilà une autre phrase, elle est attribuée au Bouddha (mais je ne suis pas sûr que celui-ci parlait anglais !). Vous faites le lien ? Il n’y a pas de chemin vers le bonheur, le bonheur est le chemin - quel rapport avec la nudité ? Il m’arrive fréquemment de chercher à me défaire de toutes sortes de préoccupations que poursuivent infatigablement mon mental et mon ego. Et certains soirs quand je voudrais l’apaisement pour que vienne le sommeil, je me dis que c’est bien compliqué de laisser ces deux compères au vestiaire. Et les années de pratique de différentes formes de méditation semblent impuissantes à produire ce résultat. Alors n’est-ce pas le moment de se souvenir que ‘sous nos habits nous sommes déjà nus’ ?

En transposant, voici la proposition : il n’y a pas de chemin vers la nudité, la nudité est le chemin. Il s’agit de revenir à ce constat de départ. Si nos habits nous collent à la peau, ce n’est pas de nous en défaire qui créera la nudité. C’est en reprenant conscience de notre nudité, notre inaliénable et irrémédiable nudité, que nos habits finiront par tomber. Le bonheur est notre condition d’origine, et non pas le trophée à gagner. Contempler cette vérité ouvre la voie à l’apaisement. Les soucis et les contrariétés peuvent s’éloigner, puisque la paix est déjà là. Le sourire est inscrit dans notre être. La grimace n’est qu’un masque surajouté.

Nu tu es venu dans ce monde, nu tu en repartiras.